Sa recherche interroge les formes d’intrusion – plastique, espèces invasives, savoirs effacés – et propose de nouveaux récits du vivant, entre biologie, colonialité et réinvention. Elle s’intéresse autant aux savoir-faire ancestraux qu’aux matériaux contemporains issus de l’anthropocène, qu’elle met en relation dans des œuvres sensibles, documentées, poreuses.
Lauréate de la résidence Magnetic 3 (Fluxus Art Projects), elle développe actuellement Colorama, un cycle de recherches autour de la couleur, de la transmission et de la matière-paysage, au Parc National de Port-Cros (2025). Son travail a été montré à Cove Park, Écosse (2024) à la Design Parade Toulon (2024), au CAC de Briançon et au Centre de design slovaque à Bratislava (2022).
Formée au design graphique (DSAA ESDM, IED Madrid) et à l’histoire de l’art (UCM Madrid), elle enseigne les arts appliqués depuis 2016 et intervient régulièrement dans des écoles d’art et universités en France et à l’international. Membre du conseil collégial de SOS Durance Vivante, elle vit et travaille dans la forêt, près d’Aix-en-Provence.
Cosmologies
6 juin 2025
Fort du Pradeau - Presqu’île de Giens
Suivi d’une causerie avec le philosophe de l'environnement Tom Sidaine :
Le sens du vivant, comment recréer un monde commun?
Soutenu par Voyons Voir
Le projet examine la symbiose entre les vivants et leurs environnements, tout en questionnant l'impact des dynamiques interspécifiques sur notre manière d'habiter le monde. Violaine y approfondit une pratique matérialiste ancrée dans la transformation de matériaux naturels en pigments et émaux. L'oeuvre circulaire, composée de quartiers en grès émaillé avec des cendres, terres et ocres locales, traduira la vision de plusieurs espèces marines et terrestres de la communauté biotique du parc. Ce prisme des visions nous invitera à explorer d'autres intériorités, non-humaines.
Four à bois Sasukenei II, Cuisson des 25 & 26 avril 2025, Aubagne
EEE - Étang de Berre
- Laboratoire Plastique Pamparigouste
- Bureau des Guides GR2013
Avec le GIPREB, l’Institut écocitoyen pour la connaissance des pollutions, l’INRAE Montpellier et le laboratoire Chrome de l’Université de Nîmes
Extraction de la pourpre de Rapana venosa, d’après les travaux d‘Inge Boesken Kanold, Artiste peintre spécialiste de la couleur pourpre, qui porte un intérêt particulier pour les couleurs rares, anciennes et perdues.
En liant la visibilisation du plastique à une espèce exotique envahissante plutôt qu’à une espèce patrimoniale (tortue, phoque), cette approche propose de résoudre la tension entre une nature sacralisée, souvent détachée de la réalité tangible du monde, et la dynamique biophysique dans laquelle nous évoluons. Elle réinscrit l’humain dans un processus de renouvellement et d’invention face aux contraintes toujours changeantes de l’environnement, en redonnant à la nature sa place active dans notre devenir partagé.
Dæmonologie
Scotland
Magnetic 3
Fluxus Art Projects
Crue et décrue
Le Puy-Ste-Réparade
15 claveaux imprimés en 3D
Terres de Durance récoltées à la main, sédiments de l’Étang de Berre prélevés par le GIPREB
Les sédiments intégrés à l’œuvre, prélevés dans l’étang de Berre par le GIPREB, ont été déplacés là par les déversements d’eau douce orchestrés par EDF via la prise de Mallemort. Témoins muets d’un fleuve exilé, ces limons racontent la violence des aménagements industriels qui asphyxient les milieux lagunaires. Ces matières deviennent des matières-symptômes : fragments géologiques d’un système sous tension, révélateurs d’un fleuve modifié, déplacé, contraint à suivre le rythme des impératifs énergétiques.
Crue et Décrue oppose à cette logique de contrôle un geste fragile, poreux, réversible et éphémère. Une forme qui accepte la disparition, et rappelle que les rivières ont une mémoire, des voix, des allié·es, et un droit inaliénable au débordement.
La Mémoire du Cèdre
USA
avec Suraia Abud
Soutenu par L'Arab American National Museum, la Villa Rabelais-Tours, L'Institut Européen d'Histoire et des Cultures de l'Alimentation & l'Université Rennes 2