Violaine BarroisBiographie
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Violaine Barrois (née en 1984) est une artiste visuelle française dont la pratique s’inscrit à la croisée de l’écologie, des récits vernaculaires et des dynamiques écoféministes. Elle explore les liens entre corps, territoires et matières vivantes à travers des installations et éditions, souvent ancrés dans des contextes fragiles ou marqués par la mémoire.
Sa recherche interroge les formes d’intrusion – plastique, espèces invasives, savoirs effacés – et propose de nouveaux récits du vivant, entre biologie, colonialité et réinvention. Elle s’intéresse autant aux savoir-faire ancestraux qu’aux matériaux contemporains issus de l’anthropocène, qu’elle met en relation dans des œuvres sensibles, documentées, poreuses.
Résidente Villa Albertine 2026 et lauréate de Magnetic 3 avec Fluxus Arts Projects (2025), elle développe actuellement un cycle de recherches autour de la couleur, de la transmission et de la matière-paysage, débuté au Parc National de Port-Cros. Son travail a été montré à Cove Park, Écosse (2024) à la Design Parade Toulon (2024), au CAC de Briançon et au Centre de design slovaque à Bratislava (2022).
Formée au design graphique (DSAA ESDM, IED Madrid) et à l’histoire de l’art (UCM Madrid), elle enseigne les arts appliqués depuis 2016 et intervient régulièrement dans des écoles d’art et universités en France et à l’international.
Membre du conseil collégial de SOS Durance Vivante, elle vit et travaille dans la forêt, près d’Aix-en-Provence.
- La République reflexe de l’oursin
Parc National de Port-Cros
Fort du Pradeau - Presqu’île de Giens
En partenariat avec le philosophe de l'environnement Tom Sidaine
Soutenu par Voyons Voir
En immersion pendant 5 semaines au coeur du Parc National de Port-Cros, au large de sa ville natale Hyèroise, l'artiste interroge les relations que nous entretenons avec notre environnement et propose une réévaluation de ces liens. Le projet examine la symbiose entre les vivants et leurs environnements, tout en questionnant l'impact des dynamiques interspécifiques sur notre manière d'habiter le monde. Violaine y approfondit une pratique matérialiste ancrée dans la transformation de matériaux naturels en pigments et émaux. L'oeuvre composée de stèles en grès émaillé avec des cendres, terres et ocres locales, traduit la vision de plusieurs espèces marines et terrestres de la communauté biotique du parc. Ce prisme des visions nous invite à explorer d'autres intériorités, non-humaines.
Émaux issus de la géologie & flore du territoire provençal : andésite du Rocher de la Garde, ocres du Roussillon, cendres d’eucalyptus de Porquerolles, cendres d’olivier, cuisson au four à bois Sasukenei II.