VIOLAINE BARROIS





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Violaine Barrois (née en 1984) est une artiste visuelle française dont la pratique s’inscrit à la croisée de l’écologie, des récits vernaculaires et des dynamiques écoféministes. 

Sa recherche interroge les formes d’intrusion – plastique, espèces invasives, savoirs effacés – et propose de nouveaux récits du vivant. Elle s’intéresse autant aux savoir-faire ancestraux qu’aux matériaux contemporains issus de l’anthropocène, qu’elle met en relation dans des œuvres sensibles, documentées, poreuses.

Résidente Villa Albertine 2026 et lauréate de Magnetic 3 avec Fluxus Arts Projects (2025), elle développe actuellement un cycle de recherches autour de la couleur, de la transmission et de la matière-paysage, débuté au Parc National de Port-Cros et poursuivi au Bureau des Guides GR2013 autour de l’étang de Berre. Son travail a été montré à Cove Park, Écosse (2024) à la Design Parade Toulon (2024), au CAC de Briançon et au Centre de design slovaque à Bratislava (2022).

Formée en arts appliqués (DSAA ESDM, IED Madrid) et à l’histoire de l’art (UCM Madrid), elle enseigne depuis 2016 et intervient régulièrement dans des écoles d’art et universités en France et à l’international. 

Militante engagée et membre du conseil collégial SOS Durance Vivante, elle vit et travaille dans la forêt, près d’Aix-en-Provence.

DOSSIER





Lauréate Villa Albertine
2026

Magnetic 3 Residency
Fluxus Art Project
2024

Bienal de Arte Joven
Centro Cultural Recoleta
2019

Expositions
Cosmologies
Parc National de Port-Cros
Fort du Pradeau
Hyères 
2025

A portrait of the Artist as a young woman
Galerie G
La Garde
2023

Chambord
Poc Festival
Marseille
2021

PING PING!
Destré Espace Libre
Marseille
2020

Éxpositions collectives Laboratoire plastique de Pamparigouste : L’assemblée finale
Vitrolles
2025

Durance 360
Le Puy-Ste-Réparade
2025

Coven of Tongues
Rezi.dance
Komarice (Cz)
2025

Par les blés
Design Parade Toulon
2024

Transhumances
CAC Briançon
2022

Dérisoires
Chapelle du Quartier Haut 
Sète
2022

Le Territoire du Vide
Salins TPM
Hyères
2022

Hybrid’Art
CA Fernand Léger
Port-de-Bouc
2022

Khreký Betón
C Design Slovaque
Bratislava
2022

De l’interieur ça se voit
Buropolis
Marseille
2022

Buffet Froid
Travaux Publics
Marseille
2022

Autodidaxie
Buropolis
Marseille
2021

Résidences
(upcoming) Cedar’s Memory
Villa Albertine
Dearborn, Michigan
USA
2026

(upcoming) Le Cabaoui
Malmousque, Marseille
2026

MAGNETIC 3 
Fluxus Art Project
Cove Park, Écosse
UK
2024

Le Laboratoire Plastique   Bureau des Guides
Étang de Berre
2024-2025

Parc National de Port-Cros
avec Voyons Voir
Hyères
2023-2024

Rouvrir le Monde
CAC Chateauvert   
2023-2024

Transhumances
Savoillan
2022

Rouvrir le Monde
Salin des Pesquiers
Hyères
2022

Autodidaxie
Buropolis
Marseille
2021                  

Multiples
Himeros
Entropies
2025

Soft Porn
Éditions Zéro
2023

Le Territoire du Vide
Studio A2
2022

Catalogue d’objets dysfonctionnels
2020

Mini Posters
Quadrifluox
2019

Femmes au bord de la crise d’ado
La Platine
2018



Last Updated 24.10.31
Last Updated 24.10.31
Last Updated 24.07.25
VIOLAINE BARROIS





1. Cedar’s Memory
Villa Albertine 2026 
Michigan, USA

avec Suraia Abud

Soutenu par L'Arab American National Museum, la Villa Rabelais-Tours, L'Institut Européen d'Histoire et des Cultures de l'Alimentation & l'Université Rennes 2



Cedar’s Memory est un projet que nous développons à l’intersection de l’anthropologie, de l’art culinaire et des arts visuels. À travers une approche sensible, nous explorons la manière dont les pratiques alimentaires de la diaspora libanaise du Michigan tissent des liens profonds entre mémoire, territoire et transformation culturelle.

Durant notre résidence, nous souhaitons approfondir cette cartographie sensorielle des lieux aimés, en recueillant récits de vie, objets culinaires, archives photographiques, recettes et gestes transmis de génération en génération. En travaillant avec des matériaux locaux – argile, cendres issues de la cuisine, végétaux – nous créerons des pièces céramiques (assiettes, plateaux) intégrant des éléments organiques. Ces objets, imprimés de portraits de familles libanaises du Michigan, deviendront les témoins tangibles d’histoires intimes et collectives.

Nous imaginons une installation interactive sous forme de cuisine collective symbolique, un espace vivant où se croisent mémoire, parole et création. Nous produirons également un carnet de résidence – atlas sensoriel de lieux aimés – rassemblant cartes, recettes et réflexions issues du terrain. Enfin, des ateliers collaboratifs réuniront artistes, chercheurs, cuisinier·ère·s et membres de la communauté, en partenariat avec le Arab American Museum.

En nous inspirant des écrits de Joëlle Zask et Marcel Mauss, nous interrogeons la cuisine comme lieu mobile, de transmission et de résistance culturelle. À travers ce projet, nous souhaitons faire émerger une œuvre collective où les savoirs affectifs et culinaires deviennent matière à création, à dialogue, et à mémoire partagée.

Nous avons choisi les États-Unis, et plus particulièrement l’État du Michigan, en raison de la richesse culturelle, sociale et historique de sa diaspora libanaise. Avec l’une des plus importantes communautés libano-américaines du pays, cette région offre un terrain particulièrement fécond pour explorer les liens entre mémoire, migration et pratiques culinaires.

Notre projet s’ancrera à Dearborn, où se trouve le Arab American National Museum, partenaire
central de notre démarche. Ce lieu est à la fois une ressource documentaire précieuse, grâce à sa bibliothèque d’archives sur les migrations arabes et un espace vivant d’échange et de création. Sa mission de valorisation des cultures arabes-américaines résonne profondément avec notre projet, qui cherche à faire émerger une mémoire sensorielle et collective à travers les objets, les gestes culinaires, et les récits.

Nous souhaitons rencontrer des personnes de différentes générations, dont les histoires sont liées, de près ou de loin, au Liban. Familles, restaurateur·rice·s, artistes, artisan·e·s, chercheur·euse·s ou cuisinier·ère·s : nous voulons recueillir leurs témoignages, observer leurs pratiques, et réfléchir avec elles aux notions d’authenticité, de transmission et d’adaptation culturelle. En visitant des lieux tels que des cuisines familiales, des restaurants, des marchés ou des ateliers, nous chercherons à comprendre comment les objets et les espaces deviennent porteurs de mémoire et de transformation. Le Michigan constitue ainsi un lieu-clé où notre recherche peut s’incarner, s’enrichir, et se partager.



Suraia et Violaine à Cove Park, en Écosse