JUGEMENT Nº24/ DU 29 Février 2024
Enrôlement : N° RG 22/02594 - N° Portalis DBW3-W-B7G-ZXLZ
AFFAIRE : S.A.S. MADE IN MOUSE (SARL SPE ROMAN ANDRÉ) C/ Mme Violaine BARROIS (Me Guillemette MAGNAN DE MARGERIE)
DÉBATS : A l'audience Publique du 21 Décembre 2023
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE PREMIERE CHAMBRE CIVILE

Assesseur : SPATERI Thomas, Vice-Président (juge rapporteur), JOUBERT Stefanie, Vice-Présidente, BERGER-GENTIL Blandine, Vice-Présidentel Greffier lors des débats: BERARD Béatrice
Vu le rapport fait à l'audience à l'issue de laquelle, les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe le : 29 Février 2024 
Jugement signé par SPATERI Thomas, Vice-Président et par ALLIONE Bernadette, Greffier à laquelle la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire. NATURE DU JUGEMENT contradictoire et en premier ressort

DEMANDERESSE : Société MADE IN MOUSE SAS au capital de 105 000 € immatriculée au RCS de TARASCON sous le n° 350 217 337, dont le siège social est sis 11, rue des Pommiers - Zone Artisanale La Capelette II - 13520 MAUSSANE-LES-ALPILLES, prise en la personne de son représentant légal en exercice domicilié en cette qualité audit siège représentée par Maître Jean ANDRÉ de la SARL SPE ROMAN ANDRÉ. avocat postulant au barreau de MARSEILLE et par Maître Sarah MADI de L'ARPI BLANCHE AVOCATS, avocat plaidant au barreau de PARIS
C/ DEFENDERESSE : Madame Violaine BARROIS de nationalité Française, entrepreneur individuel dont le n° de SIREN est 530 415 942, domiciliée 158 avenue Paul Cézanne - 83130 LA GARDE (bénéficie d'une aide juridictionnelle Totale numéro 130550012022006213 du 11/04/2022 accordée par le bureau d'aide juridictionnelle de Marseille)
représentée par Maître Guillemette MAGNAN DE MARGERIE, avocat postulant au barreau de MARSEILLE et par Maître Aude VIVES-ALBERTINI, avocat plaidant au barreau de PARIS

Le tribunal, statuant par jugement contradictoire et en premier ressort : Condamne madame Violaine BARROIS à payer à la société MADE IN MOUSE la somme de 128.581,86 € de dommages et intérêts ; Déboute madame Violaine BARROIS de ses demandes reconventionnelles ; Condamne madame Violaine BARROIS à payer à la société MADE IN MOUSE la somme de 8.000 € en application de l'article 700 du code de procédure civile; Condamne madame Violaine BARROIS aux dépens, qui seront recouvrés, conformément aux dispositions applicables en matière d'aide juridictionnelle. Dit n'y avoir lieu d'écarter l'exécution provisoire du présent jugement.
Violaine BarroisDémarche

Née en 1984, Violaine Barrois est une artiste visuelle française dont la pratique interroge la relation entre l’humain et le monde naturel en tant qu’expérience vécue et transformative. Travaillant à Marseille, elle explore la manière dont les paysages façonnent nos identités, nos usages, et nos savoirs implicites, tout en révélant l’importance de leur valeur affective. 
Violaine crée des dispositifs d’interrogation et d’observation qui mettent en lumière ce qui est présent mais souvent méconnu dans l’environnement. À travers le prélèvement de matériaux bruts – roches, sable, cendre, végétaux – qu'elle transforme en pigments et émaux, elle questionne et dévoile les couches invisibles de ces lieux, invitant à un autre type d’attention. Cette approche méthodologique agit comme un outil de révélation, permettant de "faire parler" la nature tout en y intervenant activement.
Elle partage également ses réflexions en tant qu’enseignante, intervenant dans divers environnements académiques en France et à l’international. Ses projets ont été présentés dans des expositions collectives et personnelles, notamment à la Design Parade de Toulon (2024), au CAC de Briançon et au Centre de Design Slovaque, à Bratislava (2022). Elle est membre du conseil collegial SOS Durance Vivante et vit dans la forêt près d’Aix-en-Provence.



    • La Mer Pourpre
    • Étang de Berre 
    • Laboratoire Plastique Pamparigouste
    • Bureau des Guides GR2013

    Avec le GIPREB, l’Institut écocitoyen pour la connaissance des pollutions, l’INRAE Montpellier et le laboratoire Chrome de l’Université de Nîmes

    Extraction de la pourpre de Rapana venosa, d’après les travaux d‘Inge Boesken Kanold, Artiste peintre spécialiste de la couleur pourpre, qui porte un intérêt particulier pour les couleurs rares, anciennes et perdues.
    Le plastique et les espèces exotiques envahissantes incarnent une forme d’intrusion dans les écosystèmes naturels, le plastique, omniprésent dans les océans et sur les côtes, est devenu une composante incontournable des environnements marins et terrestres. Il pénètre les cycles de vie des espèces et, en se fragmentant en microplastiques, s’intègre au réseau trophique. Ces deux formes de pollution chimiques ou biologiques suivent souvent des chemins tracés par les activités humaines, ainsi, c’est le délestage des eaux de ballast des bateaux qui est la cause de l’arrivée de la Rapana venosa (originaire du Japon) dans l’étang de Berre. 
    En liant la visibilisation du plastique à une espèce exotique envahissante plutôt qu’à une espèce patrimoniale (tortue, phoque), cette approche propose de résoudre la tension entre une nature sacralisée, souvent détachée de la réalité tangible du monde, et la dynamique biophysique dans laquelle nous évoluons. Elle réinscrit l’humain dans un processus de renouvellement et d’invention face aux contraintes toujours changeantes de l’environnement, en redonnant à la nature sa place active dans notre devenir partagé.
    Les fêtes de l’étang, journée collective, septembre 2024




        • Dæmonologie
        Cove Park, Helensburgh
        Scotland

        Magnetic 3
        Fluxus Art Projects
        Ce projet s’appuie sur les imaginaires scientifiques, alchimiques et patriarcaux de l’époque moderne pour interroger les relations entre pouvoir, savoir et domination. Inspiré par les écrits de Carolyn Merchant dans The Death of Nature, il explore les métaphores sexuelles et violentes qui ont façonné la vision mécaniste de la nature, des dissections aux pratiques de laboratoire. Ce projet cherche à réinventer ces métaphores, en créant un espace où les processus organiques et indisciplinés—fermentation, érosion, transformation—retrouvent leur autonomie. L’œuvre dont le titre fait écho au livre de Jacques VI d’Écosse sur la sorcellerie, prend la forme d’une installation céramique accompagnée d’une publication. L’Écosse, avec ses controverses historiques sur les procès de sorcières et son récit mythologique gaélique de la la Cailleach, déesse des saisons froides et créatrice des paysages,  offre un terrain fertile pour réexaminer ces récits.