Violaine BarroisDémarche

Née en 1984, Violaine Barrois est une artiste visuelle française dont la pratique interroge la relation entre l’humain et le monde naturel en tant qu’expérience vécue et transformative. Travaillant à Marseille, elle explore la manière dont les paysages façonnent nos identités, nos usages, et nos savoirs implicites, tout en révélant l’importance de leur valeur affective. 

Violaine crée des dispositifs d’interrogation et d’observation qui mettent en lumière ce qui est présent mais souvent méconnu dans l’environnement. À travers le prélèvement de matériaux bruts – roches, sable, cendre, végétaux – qu'elle transforme en pigments et émaux, elle questionne et dévoile les couches invisibles de ces lieux, invitant à un autre type d’attention. Cette approche méthodologique agit comme un outil de révélation, permettant de "faire parler" la nature tout en y intervenant activement.

Elle partage également ses réflexions en tant qu’enseignante, intervenant dans divers environnements académiques en France et à l’international. Ses projets ont été présentés dans des expositions collectives et personnelles, notamment à la Design Parade de Toulon (2024), au CAC de Briançon et au Centre de Design Slovaque, à Bratislava (2022).

Elle est membre du conseil collegial SOS Durance Vivante et vit dans la forêt près d’Aix-en-Provence.


Géorésonances                        
Parc National de Port-Cros

Avec le philosophe de la nature & chercheur Tom Sidaine

Restitution sept 2025
Fort du Pradeau

En immersion pendant 5 semaines au coeur du Parc National de Port-Cros, au large de sa ville natale Hyèroise, l’artiste a interrogé les relations que nous entretenons avec notre environnement et propose une réévaluation de ces liens. Comment pouvons-nous, en tant qu’espèce, écouter et respecter ces paysages qui nous façonnent tout autant que nous les transformons?  Barrois mobilise ici son approche méthodologique singulière, récoltant des matériaux bruts – roches, végétaux, cendre – ainsi que des gestes et des savoir-faire locaux ancestraux liés à l'application de pigments et colorants, qu’elle intègre à son œuvre pour révéler les couches invisibles du territoire. Cette démarche révèle l’importance de réinvestir nos rapports sensoriels et affectifs avec le paysage, en le percevant non pas comme un simple décor, mais comme une entité vivante avec laquelle nous devons coexister.

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