Violaine BarroisDémarche

Née en 1984, Violaine Barrois est une artiste visuelle française dont la pratique interroge la relation entre l’humain et le monde naturel en tant qu’expérience vécue et transformative. Travaillant à Marseille, elle explore la manière dont les paysages façonnent nos identités, nos usages, et nos savoirs implicites, tout en révélant l’importance de leur valeur affective. Son travail propose une réflexion critique sur la manière dont nous engageons nos corps et nos esprits dans l’espace environnant, et comment cet engagement transforme notre perception et notre compréhension du monde.

Formée en Arts Appliqués et à l’Université Complutense de Madrid (UCM) en histoire de l’art, Violaine crée des dispositifs d’interrogation et d’observation qui mettent en lumière ce qui est présent mais souvent méconnu dans l’environnement. À travers le prélèvement de matériaux bruts – roches, sable, cendre, végétaux – qu'elle transforme en pigments et émaux, elle questionne et dévoile les couches invisibles de ces lieux, invitant à un autre type d’attention. Cette approche méthodologique agit comme un outil de révélation, permettant de "faire parler" la nature tout en y intervenant activement.

Elle partage également ses réflexions en tant qu’enseignante et conférencière, intervenant dans divers environnements académiques en France et à l’international. Ses projets ont été présentés dans des expositions collectives et personnelles, notamment à la Design Parade de Toulon (2024), à la Galerie G de La Garde (2023), et au Centre de Design Slovaque à Bratislava (2022).

Elle vit dans la forêt près d’Aix-en-Provence et est membre du conseil collegial SOS Durance Vivante.

Magnetic 3
Cove Park, Helensburgh
Scotland

Fluxus Arts Projects
8 weeks residency
Magnetic is a joint Franco-UK initiative that brings together ten institutions to create a new programme of artist residencies. Magnetic will gradually build an expanding network of partner residencies with shared commitments and values.

Curtesy of Cove Park



Géorésonances                        
Parc National de Port-Cros

En collaboration avec le philosophe de la nature & chercheur Tom Sidaine

Restitution sept 2025
Fort du Pradeau

En immersion pendant 5 semaines au coeur du Parc National de Port-Cros, au large de sa ville natale Hyèroise, l’artiste a interrogé les relations que nous entretenons avec notre environnement et propose une réévaluation de ces liens. Comment pouvons-nous, en tant qu’espèce, écouter et respecter ces paysages qui nous façonnent tout autant que nous les transformons?  Barrois mobilise ici son approche méthodologique singulière, récoltant des matériaux bruts – roches, végétaux, cendre – ainsi que des gestes et des savoir-faire locaux ancestraux liés à l'application de pigments et colorants, qu’elle intègre à son œuvre pour révéler les couches invisibles du territoire. Cette démarche révèle l’importance de réinvestir nos rapports sensoriels et affectifs avec le paysage, en le percevant non pas comme un simple décor, mais comme une entité vivante avec laquelle nous devons coexister.

Négatif ilford delta 400 développé avec un procédé alternatif écologique de sauge de mon jardin + carbonate de sodium + vitamine C + sel

  • Par les Blés
  • Design Parade 2024
  • Villa Noailles

  • Exposition collective
  • Comissariat Martin Lichtig

Boues 1 - 30
Sculptures en terre-crue
Terre locale imprimée en 3D
Il existe d’autres manières de raconter le territoire, différentes de celles d’hier, des paysages, de quelques points de vue incontournables, éprouvés. À un unique récit, réduit et reproduit en tableaux et cartes postales, répliquent d’autres voix. Celle de l’artiste se révèle ici d’autant plus singulière qu’elle participent de la relativisation d’un mythe, en l’occurrence celui du Sud, de la Provence, du littoral et de l’arrière-pays méditerranéen.
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      • La Mer Pourpre
      • Etang de Berre 
      • Laboratoire Plastique - Bureau des Guides GR2013

      Avec le GIPREB, l’Institut écocitoyen pour la connaissance des pollutions, l’INRAE Montpellier et le laboratoire Chrome de l’Université de Nîmes

      Extraction de la pourpre de Rapana venosa, d’après les travaux d‘Inge Boesken Kanold, Artiste peintre spécialiste de la couleur pourpre, qui porte un intérêt particulier pour les couleurs rares, anciennes et perdues.
      Le plastique et les espèces exotiques envahissantes incarnent une forme d’intrusion dans les écosystèmes naturels, le plastique, omniprésent dans les océans et sur les côtes, est devenu une composante incontournable des environnements marins et terrestres. Il pénètre les cycles de vie des espèces et, en se fragmentant en microplastiques, s’intègre au réseau trophique. Ces deux formes de pollution chimiques ou biologiques suivent souvent des chemins tracés par les activités humaines, ainsi, c’est le délestage des eaux de ballast des bateaux qui est la cause de l’arrivée de la Rapana venosa (originaire du Japon) dans l’étang de Berre. 
      En liant la visibilisation du plastique à une espèce exotique envahissante plutôt qu’à une espèce patrimoniale (tortue, phoque), cette approche propose de résoudre la tension entre une nature sacralisée, souvent détachée de la réalité tangible du monde, et la dynamique biophysique dans laquelle nous évoluons. Elle réinscrit l’humain dans un processus de renouvellement et d’invention face aux contraintes toujours changeantes de l’environnement, en redonnant à la nature sa place active dans notre devenir partagé.