A PORTRAIT OF THE ARTIST AS A YOUNG WOMAN
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Galerie G
La Garde
La Garde
Violaine aborde dans un récit d’autofiction, le retour au village, sa relation au féminisme et à la création en tant que femme.
Les œuvres sont petites et intimes, imprégnées de symboles personnels qui sont autant de clefs vers un passé si individuel qu’il devient commun et partageable. Elles évoquent la rupture toujours réactualisée entre mémoire et avenir, entre un individu et sa lignée : se démarquer, en faire partie ou rompre ? Partir, rester, (ne jamais) revenir. Se tourner en arrière au risque de devenir une statue de sel.
Abordant des sujets comme la disparition de sa mère ou la cécité de son père, Violaine nous montre comment les évènements personnels ont un impact sur notre vie sensible et émotive. Elle compare son corps, sa présence physique et sa scansion froide et hypnotique, à celui absent de sa mère qui, donnant son corps à la science, a exclu la possibilité d’un tombeau sur lequel se recueillir. Tout objet qu’elle aurait touché devient alors une relique, la marque du passage sur Terre d’une personne extraordinaire. La manière de ne pas disparaitre. Cette méditation sur le deuil est accompagnée d’une réflexion sur la dualité de la création des femmes, une confrontation entre la maternité et la création artistique.
Les œuvres sont petites et intimes, imprégnées de symboles personnels qui sont autant de clefs vers un passé si individuel qu’il devient commun et partageable. Elles évoquent la rupture toujours réactualisée entre mémoire et avenir, entre un individu et sa lignée : se démarquer, en faire partie ou rompre ? Partir, rester, (ne jamais) revenir. Se tourner en arrière au risque de devenir une statue de sel.
Abordant des sujets comme la disparition de sa mère ou la cécité de son père, Violaine nous montre comment les évènements personnels ont un impact sur notre vie sensible et émotive. Elle compare son corps, sa présence physique et sa scansion froide et hypnotique, à celui absent de sa mère qui, donnant son corps à la science, a exclu la possibilité d’un tombeau sur lequel se recueillir. Tout objet qu’elle aurait touché devient alors une relique, la marque du passage sur Terre d’une personne extraordinaire. La manière de ne pas disparaitre. Cette méditation sur le deuil est accompagnée d’une réflexion sur la dualité de la création des femmes, une confrontation entre la maternité et la création artistique.
S’emparant de la cécité de son père comme sujet de travail, Violaine souligne comment le handicap n’est jamais quelque chose d’intrinsèque à la personne, mais au contraire qu’il s’agit d’un fait qui se crée et se vit en société, qui impacte tous les membres d’une famille. Il leur appartient tout autant qu’il les plasme, créant un monde sensible particulier. Mais la cécité est aussi effacement, la vue et la mémoire se liant alors dans leur destin partagé.
Ici s’insère la création sonore de Pierre Pulisciano, une installation spatialisée multi-sensorielle qui aborde cette question après une période d’ateliers auprès de personnes non-voyantes. L’artiste travaille par prélèvements contextuels, partant d’une collecte de sons et de témoignages captés sur place, des marqueurs de la vie du village, un son de galoubet, une chorale provençale… Il joue avec la réorganisation perceptive et fait un travail de conservation des expériences émotionnelles mettant en tension l’archive et l’affect.
Violaine Barrois
et Niccolò Moscatelli
Ici s’insère la création sonore de Pierre Pulisciano, une installation spatialisée multi-sensorielle qui aborde cette question après une période d’ateliers auprès de personnes non-voyantes. L’artiste travaille par prélèvements contextuels, partant d’une collecte de sons et de témoignages captés sur place, des marqueurs de la vie du village, un son de galoubet, une chorale provençale… Il joue avec la réorganisation perceptive et fait un travail de conservation des expériences émotionnelles mettant en tension l’archive et l’affect.
Violaine Barrois
et Niccolò Moscatelli
LE TERRITOIRE DU VIDE
Résidence Rouvrir le Monde
Été culturel
avec Niccolò Moscatelli
Salin des Pesquiers
Mai-Juillet-Août 2022
Résidence Rouvrir le Monde
Été culturel
avec Niccolò Moscatelli
Salin des Pesquiers
Mai-Juillet-Août 2022
︎︎︎Bâche flotée pendant un mois
︎︎︎Muret en briques du XIXe rongées par le sel


︎︎︎Cairels et parterre de cuir végétal
︎︎︎Eau des salins, dunaliela salina emprisonnée dans des bâches en pvc

Entretenus par l’homme et habités par les oiseaux, les Salins d’Hyères brouillent la limite entre nature et culture, entre agentivité humaine et animale. En se concentrant sur les gestes et les pratiques plutôt que les auteurs de ces gestes, nous sortons du cadre de compréhension historique classique pour être davantage en adéquation avec une nouvelle pensée écologique et philosophique postanthropique.
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︎︎︎Billots de pin et eucalyptus percés à la manière des canalisations de mélèze qui irrigaient les sites saliniers


︎︎︎Photos prêtées par le département agriculture et alimentation du MUCEM︎︎︎
Inspiré par la région de roches des Baronnies Provençales, entre la Drôme et les Alpes de Haute-Provence, L’Ascension du Mont Ventoux est une pyramide en pierre sèche, technique sans mortier à liant, hommage à l’architecture endémique des bories et des refuges de bergers. Au pied du versant Nord du Mont Ventoux, la structure rappelle par analogie formelle la montagne et accueille dans son sein les rayons du soleil au zénith. La meurtrière permet d’entrevoir, sans dévoiler, une relique non consacrée qui exprime dans sa matérialité le miracle de la lumière et de sa puissance.
︎︎︎ Scan 3D de la pièce sur le sentier
︎︎︎ Scan 3D de la pièce sur le sentier



Forme de dévotion au monde, cet autel existe entre la nature et la culture de ces lieux et souligne leur parfaite interdépendance.


photos © Thomas Teurlai


Édition expérimentale
avec Niccolò Moscatelli
+ Studio A2
︎ Commander ici︎︎︎
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D’apparence tout blanc avant d’être découpé, l’objet évoque les questions existentielles de nos 3 mois sur le site: Comment évoquer la peur de la page blanche? Le blanc est-il la couleur de l’absence, de l’attente, de la présence? Est-ce la couleur illisible du silence? Comment représenter le soleil aveuglant du mois d’Août sur un lac salé? Couleur ou valeur? maquette en blanc ou imprimé rongé par le soleil? le blanc est une source lumineuse. Moment d’oscillation, il navigue entre la lumière et l’ombre, la matité et la brillance, le visible et l’invisible, le plein et le vide.
avec Niccolò Moscatelli
+ Studio A2
︎ Commander ici︎︎︎
D’apparence tout blanc avant d’être découpé, l’objet évoque les questions existentielles de nos 3 mois sur le site: Comment évoquer la peur de la page blanche? Le blanc est-il la couleur de l’absence, de l’attente, de la présence? Est-ce la couleur illisible du silence? Comment représenter le soleil aveuglant du mois d’Août sur un lac salé? Couleur ou valeur? maquette en blanc ou imprimé rongé par le soleil? le blanc est une source lumineuse. Moment d’oscillation, il navigue entre la lumière et l’ombre, la matité et la brillance, le visible et l’invisible, le plein et le vide.
La réalisation d’un livre est complémentaire à toutes ces interventions et ajoute un supplément de sens à nos actions. Dans un récit fictionnel imaginé par Niccolò, un personnage feminin raconte l’histoire de notre immersion irréelle dans ce territoire extraordinaire des salins.
Le texte est ponctué de citations issues des lectures de nos recherches de La Conférence des Oiseaux de Farid al-Din Attar aux contes de Grimm de notre enfance.
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Le texte est ponctué de citations issues des lectures de nos recherches de La Conférence des Oiseaux de Farid al-Din Attar aux contes de Grimm de notre enfance.
30 pages
100 ex.
AUTODIDAXIE
avec Léa Bigot
Autodidaxie est un projet de recherche formelle et matérielle, une exploration où la méthode académique aurait été abandonnée en faveur d’une approche émotionnelle et intuitive de la matière et de l’espace. Dans une position libre et revendiquée de non-connaissance, les deux artistes tordent les usages et les élements familiers de l’architecture domestique dans un langage joyeux, décomplexé, absurde et poétique. Par la cohabitation, le travail commun et le partage d’un même espace, le rapprochement s’opère. Elles travaillent par échos formels, se racontent l’histoire imaginaire d’une femme en autarcie qui serait leur avatar et ce récit commence à soutenir les objets et à les lier entre eux. Les pièces construites à quatre mains représentent l’aboutissement de ce parcours d’un mois.
Jeu ou laboratoire ? Les seules règles sont les contraintes matérielles – aussi essentielles que la pure expressivité, comme si des unes dépendait la libération de l’autre. Utiliser seulement des matériaux bruts, non-transformés, se concentrer sur un matériau à la fois pour donner forme à des objets mono-matière, avoir à disposition une gamme très limitée d’outils non-professionnels. L’expérience est limpide et reproductible.
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avec Léa Bigot
Autodidaxie est un projet de recherche formelle et matérielle, une exploration où la méthode académique aurait été abandonnée en faveur d’une approche émotionnelle et intuitive de la matière et de l’espace. Dans une position libre et revendiquée de non-connaissance, les deux artistes tordent les usages et les élements familiers de l’architecture domestique dans un langage joyeux, décomplexé, absurde et poétique. Par la cohabitation, le travail commun et le partage d’un même espace, le rapprochement s’opère. Elles travaillent par échos formels, se racontent l’histoire imaginaire d’une femme en autarcie qui serait leur avatar et ce récit commence à soutenir les objets et à les lier entre eux. Les pièces construites à quatre mains représentent l’aboutissement de ce parcours d’un mois.
Jeu ou laboratoire ? Les seules règles sont les contraintes matérielles – aussi essentielles que la pure expressivité, comme si des unes dépendait la libération de l’autre. Utiliser seulement des matériaux bruts, non-transformés, se concentrer sur un matériau à la fois pour donner forme à des objets mono-matière, avoir à disposition une gamme très limitée d’outils non-professionnels. L’expérience est limpide et reproductible.






Le couteau ne coupe pas, la table est molle, la chaise ne tient pas : nous les reconnaissons comme des objets de notre quotidien, nous savons les lire, mais ils ne sont que les souvenirs intimes d’objets dont la forme était déterminée par la fonction. Leur caractéristique première est leur défaillance face aux standards productivistes, leur fondamentale invendabilité, leur refus profond de la reproductibilité capitaliste. Un design de l’instinct sans volonté de civilisation qui devient impossible à industrialiser.

La partie performative de cette experience - la compression radicale du processus créatif sur la periode donnée et le rapport direct et physique à la matière dans ce terrain d’expérimentation -, relèvent de l’endurance physique et engagent une mobilisation totale constante. Il n’y a plus que les corps des deux artistes, les matériaux et la lutte contre la gravité. L’urgence à créer.


Les pierres qui constituent cette installation ont été trouvées dans le lit du torrent Sacha ou dans ses alentours proches. L’eau et le temps les ont polies et ont laissé sur elles les traces de leur passage : des creux se sont formés naturellement au fil des années. Ces creux ont été élargis à l’aide de ciseaux jusqu’à en faire des véritables bénitiers de roche brute. Il ne s’agit pas d’imposer une forme, mais de continuer son élan initial, d’imiter le travail de l’eau et de son contact patient avec la pierre. Chaque vasque contient de l’eau provenant d’un différent cours d’eau de la vallée, teintée de fluorescéine qui s’illumine à la lumière noire.


Pierres taillées, eau du torrent Sacha, eau de la Durance, eau du Peyra des Merles, eau de canaux communaux, fluorescéine